samedi 29 janvier 2011

Proville et Cambrésis-Il y a... 140 ans... la guerre de 1870!

"L’enseignement de l’histoire aux tout petits doit être une suite d’histoires comme en racontent les grands-pères à leurs petits enfants."

Ernest Lavisse, Histoire de France au cours élémentaire, librairie Armand Colin, édition 1929

Dans ce livre distribué à des enfants de 7 à 9 ans, un résumé de la leçon d'histoire devait être appris par coeur...
Le résumé :

1-Depuis 1815, il y a eu en France plusieurs révolutions. En 1870, Napoléon Trois était empereur. Il fut vaincu et fait prisonnier par les Allemands à Sedan. Depuis ce temps, la France est en république. Les Allemands ont pris Paris, malgré la courageuse défense des Parisiens.

2-La France a été obligée de payer aux Allemands cinq milliards et de leur céder l’Alsace et la Lorraine, deux belles provinces qui aimaient la France de tout leur cœur.



À Proville, l’année 1871 sur les registres d’état civil.

Le maire est Charles Crépin, le garde champêtre Jean Baptiste Delattre, l’instituteur Jean François Pollet.

17 naissances dont celle, le 27 janvier, d'Angéla Jayez, fille d’Edmond Jayez, 25 ans, tisseur, habitant chemin de Noyelles, et de Marie Tillemant, 23 ans, journalière.

2 mariages, 16 décès.

Les activités professionnnelles de nos concitoyens de l’époque :

Chez les hommes des tisseurs, tailleur d’habits, cultivateurs, journaliers, bateliers, cabaretier, garde du canal, contremaître, charpentier, cordonnier, tonnelier, un garde mobile au 2e Bataillon en garnison à Maubeuge…

Chez les femmes, des tisseuses, blanchisseuses, cultivatrices, batelières, journalières, ménagères…

La guerre de 1870 dans le Cambrésis et Proville.

Le maire Jules Brabant (nommé sous le second Empire) étant écarté, le choix se porte sur Bertrand-Milcent. Tout de suite il fait montre de son efficacité en prenant les mesures propres à renforcer les défenses de la ville. Il se préoccupe aussi en cette période pénible d’assurer l’approvisionnement des populations. Il crée des fourneaux économiques –restos du cœur avant l’heure-, des coupures, bons pour remplacer la monnaie. Ses bonnes relations commerciales internationales valent à l’arrondissement une appréciable livraison de denrées alimentaires expédiées de New-York…

À la fin de l’année 1870, les troupes prussiennes menacent Cambrai : elles font des incursions jusqu’au faubourg de Paris (nous avons retrouvé sur le territoire de Proville des objets : boutons, monnaie, attestant de leur passage).

15 janvier 1871.

Monsieur Bertrand-Milcent, maire de Cambrai, fait savoir à ses concitoyens qu’une dépêche au général en chef de l’armée du Nord prescrit une nouvelle et complète inondation.

Donc l’entrée des eaux de l’Escaut est obstruée à la tour des Arquets.

la Tour des Arquets, le 26-12-2010

L’inondation provoquée, dont celle du marais de Proville, est destinée à protéger la ville, retranchée derrière ses remparts, d’une attaque prussienne.



















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