Un peu d’histoire
Jusqu’à la fin du XVIIIème siècle, l’Escaut n’est navigable qu’à partir de Valenciennes, le transport des marchandises s’effectuant sur des barges à fond plat ou par chariots. La découverte du charbon aux fosses d’Anzin en 1732 accélère la politique de création des canaux afin d’amener le combustible vers le Bassin Parisien.
Le 24 février 1769, un arrêté royal décrète l’ouverture de travaux pour assurer une navigation entre Valenciennes et Saint-Quentin. C’est, en effet, là qu’aboutit le canal de Picardie, appelé également canal Crozat, achevé en 1776, qui assure la liaison de l’Oise à la Somme.
Au lendemain de la Révolution française, pour assurer le ravitaillement de Paris en charbon nécessaire à la relance de l’activité économique, Napoléon Bonaparte donne priorité à l’achèvement des canaux, notamment celui de Saint-Quentin. En 1802, il décide ainsi de reprendre les travaux de creusement d’un canal destiné à relier l’Oise à l’Escaut, entrepris en 1767 par l’ingénieur Laurent de Lyonne. Abandonnant le projet de ce dernier, il en confie la réalisation à un ingénieur des Ponts et Chaussée, Antoine-Nicolas Gayant.
Le chantier est titanesque pour l’époque. De 1802 à 1810, année de son achèvement, plus de 3 000 hommes travailleront au creusement des 52 kilomètres du canal, à la construction de 22 écluses et au percement des tunnels du Tronquoy, long de 1 098 mètres, et de Riqueval, long de 5 670 mètres, ce qui en fait le plus grand tunnel fluvial de France en service.
Le 28 avril 1810, Napoléon Bonaparte, devenu empereur, inaugure le canal de Saint-Quentin.
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source : "200 ans du canal de Saint-Quentin", la plaquette officielle
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